Discipline : Peintre / Schilder

 

Nadine Fiévet

  CV

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E-mail : fievet.nadine@skynet.be   


Née à Bruxelles, le 6 juin 1947 .
Peintre, graveuse, photographe, auteur d'installations.

1963-1970 : étudie à l’académie des Beaux-Arts de Mons la décoration monumentale, (auprès d’Edmond Dubrunfaut) la céramique et la sérigraphie à Cuesmes. 1973 : première exposition personnelle à Mons; reçoit un Premier Prix du Rotary ; enseigne le dessin et la couleur à l’académie des Beaux-Arts de Tournai; épouse Christian Claus. 1977 : remporte un prix au Centre culturel international (ICC) d’Anvers; voyage en Afrique. 1984 : participe au groupe Labyrinthe. 1988 : réalise une série de photographies (fragments de nature et d’objets). 1989 : remporte le premier Prix quinquennal de Peinture de Jemappes. 1991 : expose à Zurich. 1995 : expose à Charleroi et Bruxelles.

Coll. communauté française de Belgique . Région wallonne . Province de Hainaut . Musée royal de Mariemont (Morlanwelz) . Crédit Communal (Bruxelles).

 

Voyage au bout de la couleur

Au départ, il n’y a pas de sujet, seulement de la matière picturale à triturer avec des outils comme la main, les pinceaux, les couteaux, les rouleaux …

Je choisis des supports classiques de papier ou de toile sur lesquelles j’étale des couleurs que je superpose, mélange, gratte en répondant à mes pulsions de l’instant.

Tout le monde peut faire cela !

Cela qui s’apprend dans les écoles de peinture. Tout peut se maîtriser. Devrait se maîtriser… Alors pourquoi est-ce si difficile de s’accorder avec l’œuvre en gestation ?

Ensuite apparaît le sujet : en l’occurrence, le paysage…

Comme chez les impressionnistes ? Surtout pas !

Je ne veux pas ramener la peinture dans le domaine du connu, du déjà assumé, mais plutôt la propulser dans l’aventure à travers les paysages suggérés…

Les meilleurs moments sont ceux où la peinture se concrétise en dehors de moi. C’est une peinture irrationnelle, une peinture à l’émotion. Mais l’accoutumance rétinienne à la couleur modifie la perception des formes et par conséquent l’émotion et la perception entrent à leur tour en mutation. Le tout devenant progressivement une relation induite par la couleur et la lumière. Tout cela peut paraître compliqué…La magie de chaque instant opère et la peinture m’apparaît enfin aboutie quand elle se révèle essentielle autant qu’authentique et, qu’au plus profond de moi, elle me bouleverse. Je peins avec mes tripes.

L’art qui ne me bouleverse pas ne m’intéresse pas.

                                        Nadine Fiévet / juillet 2012   

 

Triptyque

Fougue

Impétuosité

Virulance

 


LA MEILLEURE PART DES ETRES
par Jean-Paul Gavard-Perret

Nadine Fiévet, "Champ libre à une peinture fraîche",
Galerie du Drapeau Blanc, La Louvière (Belgique),
4 septembre - 11 octobre 2008. 

Pour Nadine Fiévet tout réside dans ce qui est à voir du monde jusque dans ses espaces les plus reculés loin de notre vieille Europe. Mais faut-il encore en percevoir la vibration en un travail subtil de la matière et des pigments afin que la peinture par ses jetées vibre et donne la marque stratifiée de la trace énigmatique de l’homme aussi archaïque que contemporain face au cosmos et loin de tout exotisme.

L'artiste belge donne sans cesse à voir la joie et l’ivresse par ses projections de couleurs. Chaque toile à la fois joue sur l'effet de plan et sa profondeur en un étrange vocabulaire de signes chromatiques et de traces archaïques à travers des techniques exigeantes qui deviennent une pensée faite forme et qui décale notre approche.

L’artiste nous embarque contre le chaos vers la sérénité mais sans retenue et à travers une forme de lyrisme qui se déploie jusqu’à ce que nous éprouvions sa vibration au sein même de la matière peinture qui prend sa source aux fondements des arts picturaux de l’occident mais aussi de l’orient.

Nadine Fiévet rencontre certaines problématiques passionnantes (mais souvent escamotées) de l’art contemporain : entre autres le rapport
“ physique ” au temps dans une œuvre picturale. Elle apporte aussi sa contribution non négligeable à une conception plus large et plus complexe de la dialectique entre l’infiniment grand et l’infiniment petit, ainsi que celle plus vaste encore entre l’imaginaire et le réel. Mais ce qu’on retient surtout reste la question de la peinture par elle-même, la question de son langage propre. L’artiste crée sans cesse des passages “ immémoriaux ” afin d’approfondir la relation de la couleur avec la matière symbole du rapport de l'être au monde.

L'artiste wallonne sait que si la toile est la prison du peintre c’est tout autant son lieu de liberté. Dans ses toiles les pigments décident du ciel contre l'anéantissement du monde pour sa résurrection. Surgissent dès lors ce qui demeure rare dans l'art du temps : l'invasion de l'espoir et celui et de la beauté jugée si souvent barbare. Non seulement par son travail depuis près de quarante ans elle précise ce qu'on entend par moyens plastiques mais de plus elle ose de mystérieuses poussées vers l'image lorsqu’elle ne représente pas qu’un reflet, et un succédané mais un moyen de faire surgir une autre vision. C’est toujours ce qu'on attend de cette très vieille chose qu'est l’art.

Jean-Paul Gavard-Perret  


"Dernier repère"
100x100 cm

Ce qui compte ce n’est pas le modèle mais sa perte.  C’est pourquoi, avec ses paysages, Nadine Fiévet s’intéresse plus à un mouvement de déplacement et d’épure que de figuration.  Le lieu d’investigation de la peinture est donc celui où la référence s’entaille, fait défaut, est prise à défaut, se vide de son sens.

Toutefois l’artiste belge sait qu’il convient de se maintenir toujours sur un fil ténu dans un travail dialectique entre la nature et la réalité et les manières dont qui les re-présentent. Dans ce grincement des gonds, dans cet interstice il s’agit de perturber toute tangibilité afin de créer une tension, une attention nouvelles sans forcément «bien  huiler » pour que disparaissent les grincements du réel.

Toujours par référence à ce dernier, l’artiste par son œil « enfante la couleur » et fait de chacune de ses oeuvres une « épreuve » exemplaire de lumière. Chaque toile crée une nouvelle charnière, un point d’ouverture inédit. Elle donne ainsi réalité à la réalité. Dans les glissements de couleurs que l’artiste opère elle n’en donne pas simplement une trace mais un dessein.

Refusant toute manipulation qui clôt, Nadine Fiévet traite la couleur en saillies et rompt avec l’imitation ou la ressemblance de la nature. Toutefois ce ne sont pas les fantasmes conscients ou inconscients que contient toute image mais le travail d’engendrement qui retient dans l’oeuvre. Il s’agit là d’un travail à la fois d’harcèlement et d’usure mais aussi de transparence et de suture.

Il n’est plus question de retrouver (singer) un modèle mais d’oeuvrer pour atteindre une reconnaissance primitive, une autre présence qui ne cherche pas à reproduire une antériorité mais à prédire l’avenir.  Car si le terrain est vite connu, c’est le seuil qui n’est pas évident à saisir.

Ce qui intéresse Nadine Fiévet reste le seuil ou encore l’épiderme d’un paysage. Il convient de le perforer, de le mettre en pièces non pour en compter les abattis (autopsie) mais, par les interstices opérés, d’en préserver le vivant à travers le traitement particulier de la couleur.

Epure après épure, l’artiste dérive du lieu, en accepter la débâcle contre la glaciation. Chaque acrylique permet d’atteindre par transparence le monde loin de tout rejets et déjections.  On sort ainsi de la quadrature de la représentation. Contre l’harmonie (toujours imitative), l’artiste décline des suites de secondes et de tierces afin d’embrasser du regard un lieu connu pour qu’il bascule dans l’inconnu en nous mettant toujours à  la lisière : non pas sur le motif, mais dedans.

Jean-Paul Gavard-Perret  

  



CATALOGUE
64 pages en quadri +ou- 45 reproductions
avec textes inedits de 10 auteurs


Prix 18 €, port compris.
à commander à l'artiste. 

CATALOGUE

à commander à l'artiste. 
36 pages, +ou- 12 illustrations couleurs. 
Prix 11 €, port compris.

à commander à l'artiste. 

 


 2010 - 2012

 


"A l'aube d'un très beau jour"
100x100 cm

 


"Tensions entre ciel et terre
" 100x100 cm

 


"Premier signe d'une énigme"
50x65 cm

 


"Par delà la transparence"
125x100 cm

 


"Nature en quadrilatère"
100x100 cm

 


"Matières mutantes"
100x100 cm

 


"Les méandres du temps qui pense"
100x100 cm

 


"La maison des ancêtres"
65x80 cm

 


"La frontière illusoire"
100x100 cm

 


"L'âme du feu s'arrache de la flamme"
65x80 cm

 


"L'idée d'un mur nous taraude"
100x125 cm

 


"L'idée d'un mur nous taraude"
100x100 cm

 


"L'antichambre des paradoxes"
100x120 cm

 


"Infiltrer l'âme de l'image"
60x60 cm

 


"Fragment de préhistoire"
50x65 cm

 


"En zone rivale"
100x100 cm

 


"Descente de croix subliminale"
50x65 cm

 


"De l'autre côté des pavots"
50x65 cm

 


"Brame de feu dans la forêt fantôme"
100x100 cm

 


"Balises au pays des merveilles"
125x100 cm

 

 

Artiste de la Fédération Walonie-Bruxelles

 

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